Le pouvoir de ces assemblées est fortement limité par le pouvoir de nomination et de destitution que possède en général le souverain. Au-delà des entrepreneurs, on peut classer dans cette catégorie, les banquiers, les rentiers, et les cadres[39],[40]. Le conflit sâaggrave quand le gouvernement prussien fait emprisonner l'archevêque. En avril 1848, une Bundesintervention est prononcée contre Friedrich Hecker et ses troupes pour protéger le Grand-duché de Bade. Parmi ses trente-neuf membres on trouvait, outre des princes allemands (dont celui du Liechtenstein), les rois de Danemark (pour le Holstein et le Lauenbourg), d'Angleterre (pour le Hanovre) et des Pays-Bas (pour le Luxembourg et le Limbourg). D'autres Ãtats membres intègrent la sphère d'influence prussienne comme le royaume de Saxe. Le roi de Prusse Frédéric-Guillaume IV a refusé en avril 1849 la couronne impériale qui lui était proposée par le parlement de Francfort sous prétexte qu'elle ne provient pas de la volonté des autres souverains allemands mais de la « populace ». Vis-à -vis de l'extérieur, le tarif douanier reste également faible. ». Le Hanovre n'y entre qu'en 1850, d'autres n'y viennent que lors de la formation de l'Empire allemand en 1871 et finalement Hambourg les rejoint en 1888[31],[32]. Pour cela, le diplomate autrichien peut s'appuyer sur la Camarilla, cette antichambre conservatrice qui exerce une grande influence sur le roi, et sur le futur Frédéric-Guillaume IV alors Kronprinz. D'autres, nombreux, comme les Krupp, sont des familles de la bourgeoisie commerçante établies de longue date. à la différence des libéraux, ils mettent moins d'espoir dans la capacité individuelle à l'ascension sociale, et croient plus dans le soutien de l'Ãtat et de la société pour le progrès. La première est essentiellement constituée des hauts fonctionnaires, des magistrats et des professeurs. Le philhellénisme, par exemple, qui se développe en réaction à la guerre dâindépendance grecque, est une manière déguisée de soutenir le mouvement national alle⦠La vie politique doit alors se restreindre aux assemblées régionales : les Landtage. L'objectif est encore une fois de liquider les décisions faites durant la révolution. Au total, l'armée est constituée d'environ 300 000 hommes. Dans l'assemblée plénière chaque Ãtat dispose de droits de vote, dont le nombre est établi en fonction de sa population. Le nouveau gouvernement est alors favorable à une politique de stabilité dans le sens de Metternich. En même temps, le prince-électeur abdique en faveur de son fils. Il s'agit d'une sorte de gouvernement fédéral aux pouvoirs très limités. Après 1945, les fronts idéologiques perdent de leur importance sur la question et on voit la confédération germanique de manière plus nuancée. Un catalogue de droits fondamentaux est également introduit. On parle de paupérisme. La transition vers cette nouvelle organisation est illustrée par le fait que sous le terme de prolétariat on range à l'époque les : artisans, les journaliers, les travailleurs manuels, les assistants et les ouvriers. Elle veut également occuper une partie du Holstein. Ernst Moritz Arndt, quant à lui, appelle dans sa chanson non seulement à la défense du Rhin, mais également à la reconquête de l'Alsace-Lorraine. Elle est formée lors du congrès de Vienne, en remplacement de la confédération du Rhin sous protectorat de Napoléon Ier. La constitutionnalité de la conférence est elle-même douteuse, l'article 4 du Bundesakte affirme en effet que le Bundestag est la seule assemblée apte à délibérer. Cela marque sa différence à la fois vis-à -vis de la noblesse des privilèges et des classes sous-jacentes[39],[40]. Le Bundestag commence alors un double jeu, d'une part il fait des concessions aux libéraux, les décrets de Carlsbad sont ainsi abrogés, les couleurs Noir-Rouge-Or deviennent celles de la confédération, des armoiries fédérales sont créées et enfin on charge des personnalités politiques de premier plan de réviser la constitution. En 1829, l'union commerciale de l'Allemagne centrale commence à se distendre avec notamment le départ du Hesse-Cassel. Beaucoup de membres de la bourgeoisie économique, pour la plupart originaires de la région rhénane, s'opposent fermement à cette idée surtout après la révolution de juillet. Les nouveaux partis politiques se démarquent en fonction de leurs opinions sur la politique autrichienne dans le conflit italien. Ces fêtes tournent dans beaucoup d'endroits en manifestation politique[64]. Après l'effondrement du Saint-Empire romain germanique, l'Allemagne connut deux confédérations : la Confédération du Rhin (1806-1813), la Confédération germanique (1815-1866). La première consiste à revenir à la solution antérieure à 1848, la seconde à réformer celle-ci en renforçant l'exécutif fédéral en particulier, mais aussi en la dotant de pouvoirs d'ordre économique et législatif. Dans le conseil restreint les votes se décident à la majorité simple. Cet événement associé aux protestations dans toute l'Allemagne oblige le gouvernement de Hanovre à infléchir sa position vers moins de réaction[45],[46],[47]. En plus d'élargir l'interdiction de rassemblement aux fêtes foraines, l'assemblée fédérale commence à faire de l'ingérence dans les assemblées régionales. Carte de la Confédération germanique en 1820 ; le territoire des deux puissances principales, le royaume de Prusse (en bleu) et l'empire d'Autriche (en jaune), n'était pas totalement compris dans les frontières de la Confédération (ligne rouge). ... l'Autriche la Confédération germanique. En Hesse, Georg Büchner et le prêtre Ludwig Weidig fondent la « société pour les droits de l'Homme[51] », qui sous la plume du premier édite le journal Der Hessische Landbote (le messager de Hesse)[49],[50]. Leur lieu d'habitation commun dans les nouvelles villes, très replié sur lui-même contribue à l'émergence d'un milieu social ouvrier[38]. Dans sa lutte contre le libéralisme, Metternich tente de le présenter, comme les associations étudiantes, dites « Burschenschaft », comme des dangers pour l'ordre public. L'ancienne bourgeoisie citadine garde toutefois au début du siècle sa consistance malgré ces réformes. à l'inverse le Bade, Nassau et la Prusse transcrivent les directives immédiatement, voire vont plus loin que la commission fédérale. La formation de partis politiques est interdite : le système des fractions issu de la révolution est détruit[63]. En témoignent : la chanson de Nikolaus Becker « Ils ne doivent pas nous avoir, nous le Rhin allemand libre[56] », Ses membres sont surtout originaires des Ãtats du sud de l'Allemagne et défendent également les intérêts des catholiques. Il est mené par August Bebel et Wilhelm Liebknecht et constitue un précurseur du parti social-démocrate. La Confédération est prévue pour être une composante importante du nouvel ordre de l'Europe ; mais son histoire est marquée par la rivalité constante entre la Prusse et l'Autriche (le « dualisme allemand »), par les avis divergents des différents Ãtats au sujet de la mise en place d'une constitution de la confédération et par les conséquences de la révolution de mars 1848. Ce n'est que durant la période de la Vormärz qu'un autre courant conservateur se développe, porté par Friedrich Julius Stahl qui n'est pas opposé à la monarchie constitutionnelle. Les autres Ãtats rejoignent ensuite peu à peu cette coordination[63]. Le Bundesakte, qui est à la fois le rapport final du congrès et l'acte fondateur de la Confédération germanique, prévoit l'établissement de constitutions dans les États membres allemands. La Bundesintervention en Hesse-Cassel pour soutenir Frédéric-Guillaume Ier, souverain réactionnaire, alors isolé, contre les révolutionnaires entre 1850 et 1852 est particulièrement spectaculaire[15]. J'avais les membres roidis et ressentais une si pénible lassitude, que je restai longtemps sans pouvoir trouver le sommeil. La confédération germanique, malgré sa faible intégration politique, dispose d'une armée propre. à l'inverse les souverains, à l'exception de Louis Ier de Bavière qui n'a pas réussi à faire oublier sa liaison avec Lola Montez, conservent leurs trônes[58]. La méthode de Franz Schnabel, qui consiste à étudier les aspects sociétaux et culturels à côté de ceux politiques pour comprendre l'histoire du XIXe siècle passe largement inaperçue. Le 12 juillet 1806, à la signature du traité de la Confédération du Rhin, seize États quittent le Saint-Empire et forment la confédération (appelée dans le traité « États confédérés du Rhin »). Son soutien à la répression qui sévit dans le royaume le dessert en fait et l'empêche de sauver ses projets de constitution en Prusse. Cette union n'est pas une union douanière, dans le sens où la principale obligation des Ãtats membres est de ne pas rejoindre l'une des deux autres unions[31],[32]. Elle se manifeste par la nomination de nouveaux gouvernements et par plus de liberté sur le plan politique et sociétal[64]. à l'inverse, dans les mines ou l'industrie lourde elles sont presque complètement absentes. La Confédération germanique fut suivie en 1867 de la Confédération de lâAllemagne du Nord, dominée par la Prusse. ⢠La Prusse, avec 15 millions, a 40% de la population. à partir de la seconde moitié des années 1840, la structuration de la société commence à évoluer. C'est à l'époque la seule institution centralisée en Allemagne. Un règlement intérieur à la confédération (Austrägalordnung) est voté le 16 juin 1817, il vient compléter l'article XI du Bundesakte[8],[9],[10],[11]. Dans la politique intérieure, la confédération a une grande influence. L'armée ne dispose pas d'un commandement suprême permanent. à l'intérieur des frontières confédérales des émeutes éclatent également. Par exemple dans la gestion des dissensions entre monde agricole et monde industriel d'une part, nord protestant et sud catholique d'autre part, ou encore entre monarchie constitutionnelle et monarchie absolue Des soldats originaires de la Hesse et du Wurtemberg combattent avec ceux de Bade à la bataille de Scheideck et à Dossenbach[58]. Certes en politique la noblesse garde la primauté, toutefois elle est fortement influencée par les mouvements nationaliste et bourgeois. Le nombre de mineurs monte ainsi de 3 400 en 1815 à 9 000 en 1840[33]. États membres D'autres grands Ãtats en font de même, comme la Bavière ou le Wurtemberg, suivis en 1850 de la Saxe et du Hanovre. Jusqu'au milieu du siècle on ne dénombre qu'environ une centaine de famille d'entrepreneurs. Une chambres des princes, sorte de chambre haute, aurait également été créée. La structure de l'assemblée fédérale conduit à une grande lenteur du processus de décision. Il a certes été impuissant face aux changements dans le sud de l'Allemagne, il travaille toujours pour soutenir les Ãtats qui persévèrent dans la politique de restauration. Tout cela empêche la transformation de la confédération en Ãtat-Nation[6]. La tentative du roi Frédéric VII, en cela influencé par les nationalistes danois, par le moyen d'une constitution d'annexer le Schleswig, alors seulement en union personnelle, conduit à la formation d'un gouvernement provisoire mené par les nationalistes allemands dans les duchés. Elle lance également les tendances culturelles, tendances suivies par le reste de la bourgeoisie, les classes ouvrières et même la noblesse. La Reichsdeputationshauptschluss (ou recès de la diète d'Empire), fut une résolution de la dernière séance de la Diète d'Empire du 25 février 1803 à Ratisbonne, qui concrétisait la médiatisationdes principautés ecclésiastiques et de la plupart des villes libres de l'Empire au profit des états princiers. Le Hanovre et la Franconie sont dans ce cas. Ces nouvelles mesures doivent empêcher tout mouvement vers l'établissement de constitutions. 6.1 La Confédân germanique (b) La marge EXTERNE de l'État Quel est le plus peuplé des États membres de la Confédération germanique? à la fin de son existence, la Confédération germanique se compose de 38 966 300 habitants répartis dans 36 Ãtats[44]. Elle est dirigée selon des principes inscrits dans la constitution militaire (Bundeskriegsverfassung). L'industrie se développant en général proche de leurs lieux d'habitation, l'immigration intérieure est dans les premières décennies de la confédération relativement limitée. Jusqu'en 1842, elle traite environ 2 000 cas et ordonne aux Ãtats allemands l'ouverture de nombreuses procédures pénales. La fusion des deux unions est officielle en 1833. En 1821, on dénombre 21 monarchies, ainsi que les 4 villes libres qui sont régies par des patriciens, qui sont toujours organisées par un système d'ordres. Par la suite, malgré plusieurs autres adhésions, le nombre des membres diminue en raison d'échanges et d'héritages et atteint 35 en 1863. L'Autriche veut également que la confédération garantisse ses intérêts propres à l'extérieur des frontières fédérales. Le régime du Mecklembourg est ainsi particulièrement ancien. Certains, comme Johann Friedrich Benzenberg, mettent en garde contre la possibilité d'une dérive révolutionnaire sur le long terme que les décrets peuvent causer[18],[28]. L'Autriche veut faire trancher le Bundestag afin d'éviter que les deux duchés ne tombent dans les mains prussiennes. Même uni avec l'ensemble des autres Ãtats disposant d'une voix pleine, aucun des deux ne peut prendre la majorité[8],[9],[10],[11]. Mais Metternich obtient une véritable opportunité politique en 1819, quand le 23 mars l'étudiant membre d'une Burschenschaft Karl Ludwig Sand assassine l'écrivain August von Kotzebue. Son porte-parole, l'économiste Friedrich List, réclame également la fin des barrières douanières à l'intérieur de la confédération. La position prédominante des deux puissances n'est pas due à la constitution de la confédération, qui leur accorde relativement peu de pouvoir, mais aux pressions tant économiques que diplomatiques ou militaires qu'elles peuvent exercer sur les autres Ãtats. En 1852, à part les juifs, environ 22 millions d'habitants appartiennent à la religion catholique et 19 millions à l'église protestante. [24]. La croissance du réseau ferré est exponentielle dans les années qui suivent : en 1840 l'Allemagne compte 580 km de lignes, en 1850 7 000 km. Le parachèvement de cette politique réactionnaire a lieu de novembre 1819 à mai 1820 à Vienne lors de la conférence ministérielle, organisée afin de combler les dernières lacunes du Bundesakte. Elle se distingue par ses traditions, son attachement au rang familial, un certain sens des affaires et des habitudes de consommation spécifique.