Visiter le site de la ville SGANARELLE.- Ne nous emportons point ma femme. , je ne sais combien de maladies. SGANARELLE.- Mais, aussi, je les vends cent dix sols, le cent. VALÈRE, à Lucas. [38] VAR. VALÈRE.- Il fallait que ce fût quelque goutte d’or potable [22] Or potable : solution alcoolique qui contenait du chlorure d’or et qui passait pour une potion miracle. MARTINE.-Et je te dis moi, que je veux que tu vives à ma fantaisie : et que je ne me suis point mariée avec toi, pour souffrir tes fredaines. Monsieur, encore un coup, je vous prie d’avouer ce que vous êtes. . Il chante. VALÈRE.- C’est une chose admirable, que tous les grands hommes ont toujours du caprice, quelque petit grain de folie mêlé à leur science [20] Cf. SGANARELLE.- On en déménage plus aisément. (Haut.) VALÈRE.- Il faut que cet homme-là, ait la médecine universelle [24] La médecine universelle : le remède universel, la panacée. (1734). . .- Parguenne [i] Parguenne : Lucas parle le patois paysan des environs de Paris qu’on a déjà entendu au IIe acte de Dom Juan. (1819). Les personnages : jeu de représentation – disposition des personnages devant la classe selon leur rang social et leur lien de parenté ou amoureux. LUCAS à Valère, sans voir Martine. Pourquoi vous videz-vous ? Merci de regarder mes vidéos ! Ah ! . Situation typique d'un conflit amoureux. Dramaturge, metteur en scène et comédien italien, Dario Fo est , comme tous les diables [28] VAR. MARTINE.- Que maudit soit l’heure et le jour, où je m’avisai d’aller dire oui. MARTINE.- Je te montrerai bien que je ne te crains nullement. Qu’ils sont doux Faut-il préciser qu’Aristote n’a jamais rien dit de pareil ? Quel dessein auraient-ils ? M. ROBERT. morbleu, ne me fais point parler là-dessus, je dirais de certaines choses... SGANARELLE.- Baste [i] Baste : suffit ! ? Ici : un plateau chargé : la plupart des personnages sont présents. . . Un homme qui me réduit à l’hôpital, un débauché, un traître qui me mange tout ce que j’ai ? (Acad. [i] Tripoter, c’est "mêler plusieurs choses ensemble" (Furetière) ; un tripotage est donc le fait de tout mélanger, de tout confondre. Le médecin malgré lui est la pièce de théâtre idéale pour étudier une comédie classique avec vos élèves de sixième.Vous pouvez sans crainte la donner à lire en œuvre intégrale.Si la langue de Molière reste difficile d’accès pour de nombreux élèves, ils apprécieront sans nul doute l’intrigue de la pièce qui repose sur un quiproquo et des personnages hauts en couleur. VALÈRE.- De grâce, Monsieur, ne dissimulez point avec nous. Cours du vendredi 19 juin 2020. Baste : suffit ! MARTINE.-Voyez un peu l’habile homme, avec … LUCAS.- Tout ce tripotage [i] Tripoter, c’est "mêler plusieurs choses ensemble" (Furetière) ; un tripotage est donc le fait de tout mélanger, de tout confondre. MARTINE.- Non, c’est un homme extraordinaire, qui se plaît à cela, fantasque, bizarre, quinteux [19] Quinteux : "capricieux, fantasque" (Furetière). Changer ), Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. MARTINE.- Qu’appelles-tu bien heureuse de te trouver ? à quoi est-ce que ça vous sart ? (1682). Martine fait croire aux deux hommes que Sganarelle est un médecin prodigieux mais fantasque, qu'il faut rouer de coups afin de lui faire avouer sa profession . MARTINE.- Voyez un peu cet impertinent, qui veut empêcher les maris de battre leurs femmes. MARTINE. j’y consens de tout mon cœur. Je veux une vengeance qui se fasse un peu mieux sentir : et ce n’est pas contentement, pour l’injure que j’ai reçue. SGANARELLE.- Ne nous emportons point ma femme. SGANARELLE, à part.- Ouais, serait-ce bien moi qui me tromperais, et serais-je devenu médecin, sans m’en être aperçu ? SGANARELLE.- Médecin vous-même : je ne le suis point, et ne l’ai jamais été. MARTINE.- Voyez un peu l’habile homme, avec son benêt d’Aristote. 134 Le Médecin malgré lui de Molière 6 Lecture d’images et histoire des Arts 1 Le Médecin malgré lui, Acte I, scène 1, mise en scène de Dario Fo (1990) Document 1 Catherine Hiegel joue le rôle de Martine et Richard Fontana celui de Sganarelle. [15] Nourricier : "le mari de la nourrice" (Furetière). dans le monde : et nous cherchons aussi, ce que nous voudrions bien trouver. LUCAS.- Un médecin, qui a gari [38] VAR. SGANARELLE entre sur le théâtre en chantant, et tenant une bouteille.- La, la, la. . LUCAS.- Il n’est pas vrai qu’ous sayez médecin ? Il s’agit d’une courte pièce en trois actes qui reprend les canevas de la comédie italienne. Hé bien, Messieurs, oui, puisque vous le voulez, je suis médecin, je suis médecin, apothicaire encore, si vous le trouvez bon. Plusieurs médecins ont déjà épuisé toute leur science après elle : mais on trouve, parfois, des gens avec des secrets admirables, de certains remèdes particuliers, qui font le plus souvent, ce que les autres n’ont su faire, et c’est là, ce que nous cherchons. (1682). Molière, Le Médecin malgré lui, acte I, scène 1 Paraissant sur le théâtre en se querellant. Il faut donc s’y résoudre. SGANARELLE.- Oui, habile homme, trouve-moi un faiseur de fagots, qui sache, comme moi, raisonner des choses, qui ait servi six ans, un fameux médecin, et qui ait su dans son jeune âge, son rudiment par cœur. . [27] Le texte de 1667 porte : c’est assez travaillé pour un coup. VALÈRE.- J’entends quelqu’un qui chante, et qui coupe du bois. Acte I : Une dispute éclate entre Sganarelle et Martine, querelle qui se termine par une bastonnade appliquée par le mari à la femme. SGANARELLE.- Non je te dis que je n’en veux rien faire ; et que c’est à moi de parler et d’être le maître. Messieurs, je suis tout ce qu’il vous plaira. La force brutale n'est pas le moyen de parvenir à la vérité. (1682). [i] Me dérober quelque chose : Cf. Le Médecin malgré lui 4 5 rÉsuMÉ DE LA PIèCE ACTE 1 Sganarelle et sa femme, Martine, se disputent. Je n’oublierai pas. ne sart de rian, je savons, çen que je savons. [36] VAR. On la tenait morte, il y avait déjà six heures : et l’on se disposait à l’ensevelir, lorsqu’on y fit venir de force, l’homme dont nous parlons. Comédie-Française, 1990. L'arrivée de M. Robert, un voisin venu réconcilier les époux, met un terme à la dispute, Sganarelle et Martine se retournant contre lui. Il lui mit, l’ayant vue, une petite goutte de je ne sais quoi dans la bouche : et dans le même instant, elle se leva de son lit, et se mit, aussitôt, à se promener dans sa chambre, comme si de rien n’eût été. Le médecin malgré lui (The Doctor in spite of himself; sometimes also called The Mock Doctor) is an opéra comique in three acts by Charles Gounod to a French libretto by Jules Barbier and Michel Carré after Molière's play, also entitled Le Médecin malgré lui Le Médecin malgré lui a été représenté pour la première fois en 1666 au théâtre du Palais-Royal. [i] Julep (prononcé julet dans le peuple) : "potion douce et agréable qu’on donne aux malades" (Furetière). médecin. Avertissez-moi par e-mail des nouveaux articles. que me voulez-vous dire [32] VAR. 1694). [33] VAR. ! ( Déconnexion /  Il bat M. Robert et le chasse. SGANARELLE.- Ma petite femme, ma mie, votre peau vous démange, à votre ordinaire. SGANARELLE.- Ma femme, allons tout doucement, s’il vous plaît. Publié par Prof 2Lettres 10 juin 2020 16 juin 2020 Publié dans Cours de 6ème. (Rabelais, Gargantua, XXII). [15] Nourricier : "le mari de la nourrice" (Furetière). Il bat M. Robert et le chasse. MARTINE.- Qui me vend, pièce à pièce, tout ce qui est dans le logis. (1734). VALÈRE.- Comment ? MARTINE.- Comment ? ( Déconnexion /  MARTINE.- Et je te dis moi, que je veux que tu vives à ma fantaisie : et que je ne me suis point mariée avec toi, pour souffrir tes fredaines. SGANARELLE.- Je n’y épargne aucune chose, et les fais d’une façon qu’il n’y a rien à dire. MARTINE.- Je te montrerai bien que je ne te crains nullement. VALÈRE.- Monsieur, nous sommes ravis de vous voir. LUCAS.- Un petit enfant de douze ans, se laissit choir du haut d’un clocher, de quoi il eut la tête, les jambes, et les bras cassés ; et vous, avec je ne sai quel onguent, vous fîtes qu’aussitôt, il se relevit sur ses pieds, et s’en fut jouer à la fossette. MARTINE, seule.- Va, quelque mine que je fasse, je n’oublie pas [10] VAR. [29] Pour une construction analogue, voyez le vers 945 du Dépit amoureux et le vers 68 de Sganarelle ou le cocu imaginaire. Ici il pose la bouteille à terre, et Valère se baissant pour le saluer, comme il croit que c’est à dessein de la prendre, il la met de l’autre côté : ensuite de quoi, Lucas faisant la même chose, il la reprend, et la tient contre son estomac, avec divers gestes qui font un grand jeu de théâtre.- Ils consultent en me regardant. Vous êtes le plus habile médecin du monde. , j’en sis fâché, franchement. SGANARELLE, LÉANDRE. VALÈRE.- Faut-il, Monsieur, qu’une personne comme vous s’amuse à ces grossières feintes ? SGANARELLE.- Tu es une folle, de prendre garde à cela. (1682). Avertissez-moi par e-mail des nouveaux commentaires. (1682). entre sur le théâtre en chantant, et tenant une bouteille.-, Salé : qui porte à boire. SGANARELLE.- Quoi donc ? MARTINE.- Qui me vend, pièce à pièce, tout ce qui est dans le logis. Il passe ensuite vers le mari, qui, pareillement, lui parle toujours, en le faisant reculer, le frappe avec le même bâton, et le met en fuite, il dit à la fin.- Compère, je vous demande pardon de tout mon cœur, faites, rossez, battez, comme il faut, votre femme, je vous aiderai si vous le voulez. SGANARELLE.- Tu as menti, j’en bois une partie. SGANARELLE.- Il prend un bâton, et lui en donne.– Ah ! MARTINE [4] VAR. Horace qui est libéral, a bonne part aux prétentions qu’on peut avoir sur sa personne : et quoiqu’elle ait fait voir de l’amitié pour un certain Léandre, tu sais bien que son père n’a jamais voulu consentir à le recevoir pour son gendre. MARTINE.- La folie de celui-ci, est plus grande qu’on ne peut croire : car elle va, parfois, jusqu’à vouloir être battu, pour demeurer d’accord de sa capacité : et je vous donne avis que vous n’en viendrez pas à bout, qu’il n’avouera jamais, qu’il est médecin, s’il se le met en fantaisie, que vous ne preniez, chacun, un bâton, et ne le réduisiez à force de coups, à vous confesser à la fin, ce qu’il vous cachera d’abord. point davantage, et confessez à la franquette, que v’êtes [35] VAR. SGANARELLE.- Ô la grande fatigue que d’avoir une femme : et qu’Aristote a bien raison, quand il dit qu’une femme est pire qu’un démon [1] Faut-il préciser qu’Aristote n’a jamais rien dit de pareil ? SGANARELLE.- Si vous savez les choses, vous savez que je les vends cela. SGANARELLE.- Ma chère moitié, vous avez envie de me dérober quelque chose. [i] Parguenne : Lucas parle le patois paysan des environs de Paris qu’on a déjà entendu au IIe acte de Dom Juan. VALÈRE.- Monsieur, c’est se moquer que... SGANARELLE.- Je ne me moque point, je n’en puis rien rabattre. Est-il bien assuré que je sois médecin ? ACTE III, SCÈNE PREMIÈRE. Le plan conçu par Martine fonctionne : Valère et Lucas transforment le fagotier en médecin, à grands coups de bâton ( Scène 5 ). Adresse : 1 av. (Là ils recommencent de le battre.) Les personnages, tout comme le spectateur, sont, à … ( Déconnexion /  C’est un homme qui a une large barbe noire, et qui porte une fraise, avec un habit jaune et vert. Voilà une captation de 1973 diffusée dans l’émission Au Théâtre Ce Soir : http://player.ina.fr/player/embed/CPF08005801/1/1b0bd203fbcd702f9bc9b10ac3d0fc21/560/315/0/148db8, Molière, Le Médecin malgré lui, Acte I, scène 1. MARTINE.- Crois-tu que je m’épouvante de tes paroles ? Que v’sêtes. , laissons là ce chapitre, il suffit que nous savons ce que nous savons : et que tu fus bien heureuse de me trouver. Vos petits glougloux ! (1734). Le personnage a vécu auprès d'un "fameux médecin" - mais il en était le serviteur, et non le disciple ; enfin, s'il a appris du latin, il s'est arrêté au "rudiment". Les différents types de comique. Que tu m’as donnés. VALÈRE.- Puisque vous le voulez, il faut s’y résoudre [36] VAR. SGANARELLE.- En ce cas, c’est moi, qui se nomme Sganarelle. Que voulez-vous dire ? VALÈRE.- On trouve quelquefois, à force de chercher, ce qu’on ne trouve pas d’abord : et souvent, en de simples lieux... MARTINE.- Oui, il faut que je m’en venge à quelque prix que ce soit : ces coups de bâton me reviennent au cœur, je ne les saurais digérer, et... (Elle dit tout ceci en rêvant : de sorte que ne prenant pas garde à ces deux hommes, elle les heurte en se retournant, et leur dit) Ah ! VALÈRE.- Monsieur, n’est-ce pas vous qui vous appelez Sganarelle ? VALÈRE.- Je vous assure que j’en ai tous les regrets du monde. Découvrir le médecin malgré lui; Notes sur le décor // Expliquer à quoi ressemble une scène de théâtre au XVIIème siècle (polycopié). Lecture Analytique : Le Médecin Malgré lui, Molière. C’est donc le médecin des perroquets ? MARTINE.- Qui me demandent à toute heure, du pain. Celle-ci promet toutefois de se venger, tandis que son mari part chercher du bois. (C’est le sens de l’italien basta). du Général de Gaulle 38120 Saint-Egrève. Sénèque, à la suite d’Aristote : "Il n’y a jamais eu de grand génie sans mélange de folie" (De Tranquillitate animi). (Rabelais, Gargantua, XXII). On nous a adressés à vous, pour ce que nous cherchons ; et nous venons implorer votre aide, dont nous avons besoin. Monsieur, laissons là ce discours. Cf. vous ne vous rendez pas encore : et vous vous défendez d’être médecin ? SGANARELLE.- Non je te dis que je n’en veux rien faire ; et que c’est à moi de parler et d’être le maître. , qu’entre l’arbre et le doigt, il ne faut point mettre l’écorce [8] VAR. Je sais bien qu’une femme a toujours dans les mains de quoi se venger d’un mari : mais c’est une punition trop délicate pour mon pendard. VALÈRE.- Nous vous conduirons. SGANARELLE.-Non je te dis que je n’en veux rien faire ; et que c’est à moi de parler et d’être le maître. MARTINE.- Qui m’a ôté jusqu’au lit que j’avais. SGANARELLE.- C’est pour ne me point ennuyer. ... Frère Unique le Duc d'Orléans, de faire imprimer, vendre et débiter un[e] comédie par lui composée, intitulée Le Médecin malgré lui, pendant sept années : Et défenses sont faites à tous autres de l'imprimer, ni vendre d'autre édition que … MARTINE.- Et que je ne sache pas trouver le moyen de te ranger à ton devoir ? MARTINE.- Que maudit soit l’heure et le jour, où je m’avisai d’aller dire oui. SGANARELLE.- Ô la grande fatigue que d’avoir une femme : et qu’Aristote a bien raison, quand il dit qu’une femme est pire qu’un démon [1] Faut-il préciser qu’Aristote n’a jamais rien dit de pareil ? La Comédie de proverbes d’Adien de Montluc, comte de Cramail, II, 6 : "Si tu m’importunes davantage, tu me déroberas un soufflet." [22] Or potable : solution alcoolique qui contenait du chlorure d’or et qui passait pour une potion miracle. mon ressentiment : et je brûle en moi-même, de trouver les moyens de te punir des coups que tu me donnes [11] VAR. MARTINE.- Mais souvenez-vous bien au moins, de l’avertissement que je vous ai donné. Un habit jaune et vart ! Un habit jaune et vart ! . (1682). . Hé ! Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter: Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. LUCAS.- À quoi bon, nous bailler la peine de vous battre ? MARTINE.- Enfin qui ne laisse aucun meuble dans toute la maison. MARTINE.- Et que je ne sache pas trouver le moyen de te ranger à ton devoir ? .- Ah, ah, ah, ah. N’oubliez pas qu’il est impossible de travailler un texte sans l’œuvre complète. Sénèque, à la suite d’Aristote : "Il n’y a jamais eu de grand génie sans mélange de folie" (. LUCAS à Valère, sans voir Martine. (1734). C’est un homme qui fait des miracles. SGANARELLE.- Diable emporte, si je le savais ! M. ROBERT.- Holà, holà, holà, fi, qu’est-ce ci ? VALÈRE.- Monsieur, il ne faut pas trouver étrange que nous venions à vous : les habiles gens sont toujours recherchés, et nous sommes instruits de votre capacité. SEANCE 2 : ACTE 1, SCENE 1 : La scène d’exposition [20] Cf. L’imitant. SGANARELLE.- Je la veux battre, si je le veux : et ne la veux pas battre, si je ne le veux pas. Quand j’ai bien bu, et bien mangé, je veux que tout le monde soit saoul dans ma maison. LUCAS.- Testigué, velà justement, l’homme qu’il nous faut : allons vite le charcher. On n’y eut pas plus tôt, amené notre homme, qu’il le frotta par tout le corps, d’un certain onguent qu’il sait faire ; et l’enfant aussitôt se leva sur ses pieds, et courut jouer à la fossette [23] Fossette : jeu qui consiste à lancer des billes dans un petit trou, ou fossette. il faut bien obéir à notre maître : et puis, nous avons intérêt, l’un et l’autre, à la santé de sa fille, notre maîtresse, et, sans doute, son mariage différé par sa maladie, nous vaudrait [16] VAR. qu’un homme si savant, un fameux médecin, comme vous êtes, veuille se déguiser aux yeux du monde, et tenir enterrés les beaux talents qu’il a ? MARTINE.- Et vous êtes un sot, de venir vous fourrer où vous n’avez que faire [6] VAR. LÉANDRE.-Il me semble que je ne suis pas mal ainsi, pour un apothicaire : et comme le père ne m’a guère vu, ce changement d’habit, et de perruque, est assez capable, je crois, de me déguiser à ses yeux. (1734). Mais mon sort ferait bien des jaloux, (Puis se tournant vers Lucas en crachant.) VALÈRE.- Je vous demande, si ce n’est pas vous, qui se nomme Sganarelle [29] Pour une construction analogue, voyez le vers 945 du Dépit amoureux et le vers 68 de Sganarelle ou le cocu imaginaire. SGANARELLE.- Que diable est ceci, Messieurs, de grâce, est-ce pour rire, ou si tous deux, vous extravaguez, de vouloir que je sois médecin ? VALÈRE.- Ne parlons point de cela, s’il vous plaît. Je ne comprends pas ce que vous dites. [34] Lantiponer : traîner les choses en longueur, lanterner. [i] Salé : qui porte à boire. VALÈRE.- Monsieur, vous ne vous repentirez pas de nous montrer ce que vous êtes : et vous verrez assurément, que vous en serez satisfait. (C’est le sens de l’italien basta). (1682). MARTINE.- Que j’endure éternellement, tes insolences, et tes débauches ? VALÈRE [26] VAR. Vous, marchez là-dessus, par ordonnance du médecin. Cette comédie, qui a eu dès sa première représentation un vif succès, est avant tout une critique de la médecine de l’époque. C’est donc le médecin des perroquets ? SGANARELLE.- Que maudit soit le bec cornu [i] Bec cornu (ou beque cornu), transcription de l’italien becco cornuto (bouc, cornard). Il y a six mois, qu’une femme fut abandonnée de tous les autres médecins. (Il boit, et dit après avoir bu.) VALÈRE.- Hé bien ! Elle dit le reste bas.- Je te pardonne, mais tu le payeras. [i] Bec cornu (ou beque cornu), transcription de l’italien becco cornuto (bouc, cornard). (1682). LUCAS.- Je vous demandons excuse, de la libarté que j’avons prise. Un médecin qui a guéri. VALÈRE.- Je vous demande pardon de toute mon âme. Je vois bien qu’il se faut servir du remède. Cf. Ici il pose la bouteille à terre, et Valère se baissant pour le saluer, comme il croit que c’est à dessein de la prendre, il la met de l’autre côté : ensuite de quoi, Lucas faisant la même chose, il la reprend, et la tient contre son estomac, avec divers gestes qui font un grand jeu de théâtre.-, Pour une construction analogue, voyez le vers 945 du, se tournant vers Valère, puis vers Lucas.-, Tripoter, c’est "mêler plusieurs choses ensemble" (Furetière) ; un. SGANARELLE.- Ma chère moitié, vous avez envie de me dérober quelque chose [i] Me dérober quelque chose : Cf. Changer ), Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. [9] Touche la : au XVIIe siècle, donner la main à quelqu’un est signe d’accord, d’alliance ou, comme ici, de réconciliation. SGANARELLE.- Eh bien va, je te demande pardon, mets là, ta main. MARTINE: Et je te dis, moi, que je veux que tu vives à ma fantaisie, et que je … SGANARELLE.- Non, je te dis que je n'en veux rien faire, et que c'est à moi de parler et d'être le maître. J’aime mieux consentir à tout, que de me faire assommer. SGANARELLE.- Voilà le vrai moyen de vous apaiser. Sénèque, à la suite d’Aristote : "Il n’y a jamais eu de grand génie sans mélange de folie" (De Tranquillitate animi). . Un bon bazar vous sourit ! Changer ), Vous commentez à l’aide de votre compte Google. Elle lui donne un soufflet. MARTINE, les mains sur les côtés, lui parle en le faisant reculer, et à la fin, lui donne un soufflet.- Et je veux qu’il me batte, moi. Va je m’en vais au bois : et je te promets, aujourd’hui, plus d’un cent de fagots. VALÈRE.- Et de grâce, où pouvons-nous le rencontrer ? M. ROBERT.- Ah ! Quand j’ai bien bu, et bien mangé, je veux que tout le monde soit saoul dans ma maison. ! Sganarelle examine Lucinde et donne une étourdissante parodie de consultation médicale. Je vois bien qu’il se faut servir du remède. MARTINE.- Voyez un peu l’habile homme, avec son benêt d’Aristote. SGANARELLE.- Ô la grande fatigue que d’avoir une femme : et qu’Aristote a bien raison, quand il dit qu’une femme est pire qu’un démon ! (1682). VALÈRE.- Enfin, Monsieur, vous aurez contentement avec nous : et vous gagnerez ce que vous voudrez, en vous laissant conduire où nous prétendons vous mener. ma petite friponne, que je t’aime, mon petit bouchon [i] Mon petit bouchon : expression tendre que Sganarelle adresse à Isabelle dans L’École des maris (II, 9, v. 769). (1734). Il va vêtu d’une façon extravagante, affecte, quelquefois, de paraître ignorant, tient sa science renfermée, et ne fuit rien tant tous les jours, que d’exercer les merveilleux talents qu’il a eus du Ciel, pour la médecine. ? (1734). Valère et Lucas cherchent un médecin pour guérir Lucinde, la fille de Géronte, qui est devenue muette. Ce sont petites choses qui sont, de temps en temps, nécessaires dans l’amitié : et cinq ou six coups de bâton, entre gens qui s’aiment, ne font que ragaillardir l’affection. Sabine, quel conseil me donneras-tu [1] VAR. VALÈRE.- Cela se pourrait faire, et nous tâchons de rencontrer quelque habile homme, quelque médecin particulier, qui pût donner quelque soulagement à la fille de notre maître, attaquée d’une maladie qui lui a ôté, tout d’un coup, l’usage de la langue. MARTINE.- Cela pourrait bien être. [3] C’est vivre de ménage : mauvais jeu de mots, traditionnel à l’époque, reposant sur les deux sens possibles de l’expression : vivre avec économie et vivre en vendant son mobilier. SGANARELLE, présentant sa bouteille à Valère.- Tenez cela vous : voilà où je mets mes juleps [i] Julep (prononcé julet dans le peuple) : "potion douce et agréable qu’on donne aux malades" (Furetière). SGANARELLE.- Non, en conscience, vous en payerez cela. Cf. [6] VAR. SGANARELLE, MARTINE, en se querellant. Nous corrigeons d’après l’édition de 1682. SGANARELLE.- Et vous êtes un impertinent, de vous ingérer des affaires d’autrui : apprenez que Cicéron dit [7] Nouvelle invention fantaisiste. s’abaisse à parler de la sorte ? Mon oncle veut résolument que ma cousine épouse Villebrequin, et les affaires sont tellement avancées, que je crois qu’ils eussent été mariés dès aujourd’hui, si vous n’étiez aimé ; mais comme ma cousine m’a confié le secret de l’amour qu’elle vous porte, et que nous nous sommes vues à l’extrémité par l’avarice de mon vilain oncle, nous nous sommes avisées d’un… LUCAS.- Vous me boutez la joie au cœur, quand je vous vois parler comme ça. (1734). LUCAS.- Pourquoi toutes ces fraimes-là ? après m’avoir ainsi battue ! VALÈRE.- Chacun a ses soins [17] Ses soins : ses soucis. MOLIÈRE, Le Médecin malgré lui, acte II, scène 4, 1666. VALÈRE.- Pourquoi, Monsieur, nous obligez-vous à cette violence ? Quelle infamie, peste soit le coquin, de battre ainsi sa femme. De quoi est-il question ? MARTINE.- Vous le trouverez, maintenant, vers ce petit lieu que voilà, qui s’amuse à couper du bois. VALÈRE.- Une femme était tenue pour morte, il y avait six heures ; elle était prête à ensevelir, lorsqu’avec une goutte de quelque chose, vous la fîtes revenir, et marcher d’abord, par la chambre. le mot de Gargantua : "De ma nature, je dors salé." VALÈRE.- À quoi bon nier ce qu’on sait ? SGANARELLE.- Oui, habile homme, trouve-moi un faiseur de fagots, qui sache, comme moi, raisonner des choses, qui ait servi six ans, un fameux médecin, et qui ait su dans son jeune âge, son rudiment [2] Le rudiment est un "petit livre qui contient les principes de la langue latine." SGANARELLE.- Mais, Messieurs, dites-moi, ne vous trompez-vous point vous-mêmes ? MARTINE.- Et tu prétends ivrogne, que les choses aillent toujours de même ? Il n’y a pas trois semaines, encore, qu’un jeune enfant de douze ans, tomba du haut du clocher, en bas, et se brisa, sur le pavé, la tête, les bras et les jambes. (Acad. VALÈRE.- Monsieur, nous savons les choses. SGANARELLE.- Il prend un bâton, et lui en donne.- Ah ! MARTINE.- Traître, insolent, trompeur, lâche, coquin, pendard, gueux, belître, fripon, maraud, voleur... ! D'ailleurs, s'il a su "dans son jeune âge son rudiment par coeur", il est probable que ses souvenirs sont bien flous dans l'âge mûr. le mot de Gargantua : "De ma, les apercevant, les regarde en se tournant vers l’un, et puis vers l’autre, et, abaissant sa voix, dit.-, Mon petit bouchon : expression tendre que Sganarelle adresse à Isabelle dans, à part. SGANARELLE.- Je gagnerai ce que je voudrai ? LUCAS.- Mais quelle fantaisie s’est-il boutée là dans la tête, puisque les médecins y avont tous perdu leur latin ? VALÈRE.- Ah ! Lucas, jaloux, s'interpose entre le faux médecin et sa femme (Scène 3). MARTINE.- Il s’appelle Sganarelle : mais il est aisé à connaître. , le plus merveilleux homme du monde, pour les maladies désespérées. (1734). Cours au format PDF Télécharger. VALÈRE.- Il aime à rire. VALÈRE.- Monsieur, ce n’est pas cela, dont il est question. Un habit jaune et vart ! MARTINE.- Que j’endure éternellement, tes insolences, et tes débauches ? [12] VAR. Sganarelle frappe Martine. SGANARELLE.- Il est vrai que tu me fis trop d’honneur : et que j’eus lieu de me louer la première nuit de nos noces. morbleu, ne me fais point parler là-dessus, je dirais de certaines choses…. SCÈNE I. Géronte, Valère, Lucas, Jacqueline. La Bnbox, un site à l'ancienne, comme on n'en fait plus. VALÈRE, SABINE. . Acte 1 Scène 1 Analyse Médecin Malgré Lui De Molière Page 9 sur 50 - Environ 500 essais Travail de fin d'étude don juan et ses variations ah ! Elle lui donne un soufflet. Me donnes-tu ? MARTINE.- Qui me demandent à toute heure, du pain. Compréhension de texte – Le médecin malgré lui : Acte I scène 1. .- Que veux-tu mon pauvre nourricier ? Cette pièce passe pour une farce un peu lourde, ce qu'elle n'est pas du tout, bien au contraire. SGANARELLE.- Il est vrai, Messieurs, que je suis le premier homme du monde, pour faire des fagots. SGANARELLE, les apercevant, les regarde en se tournant vers l’un, et puis vers l’autre, et, abaissant sa voix, dit.- Ah ! SGANARELLE.- Ah ! SGANARELLE.- Vous en pourrez trouver autre part, à moins : il y a fagots, et fagots. SGANARELLE.- Vous n’avez rien à me commander. SGANARELLE.- Ma femme, allons tout doucement, s’il vous plaît. Vous ne pouviez jamais vous mieux adresser, pour rencontrer ce que vous cherchez : et nous avons ici, un homme [18] VAR. [21] VAR. Un voisin essaie de les séparer… Martine fait semblant de pardonner à son mari, mais elle veut se venger. [30] Boutez dessus : mettez dessus, couvrez-vous. . 1. Textes & Scènes de Théâtre / Dialogues de Cinéma / Séries / Littérature / Philo / Poésie…. Souriez ! MARTINE.- J’ai quatre pauvres petits enfants sur les bras. Molière, Le Médecin malgré lui, mise en scène de Jean Liermier (théâtre Nanterre-Amandiers), 2007. MARTINE.- Et que veux-tu pendant ce temps, que je fasse avec ma famille ? . Bouteille jolie, 2. SABINE.- Vraiment, il y a bien des nouvelles. (1682). (1734). que le Ciel m’inspire une admirable invention pour me venger de mon pendard. Le thème de l'amour survient plusieurs fois tout au long du déroulement de l'histoire. [25] La vache est à nous : expression familière équivalant à la tournure : "l’affaire est dans le sac.". VALÈRE à Lucas, sans voir Martine. Cours au format Word Télécharger. LUCAS [12] VAR. Pour qui me prenez-vous ? MARTINE.- Il est vrai : mais après cela, vous verrez qu’il fait des merveilles. Mais pour ceux que je fais... VALÈRE.- Eh ! Nous vaudra. Qu’ils sont doux SGANARELLE.- La, la, la... Ma foi, c’est assez travaillé pour boire un coup [27] Le texte de 1667 porte : c’est assez travaillé pour un coup. LUCAS.- Je pense que vous dites vrai : et que j’avons bouté le nez dessus. Si... Que diable, à qui en veulent ces gens-là ? Edition du texte cité en titre. (1734). MARTINE.- C’est bien à toi, vraiment, à te plaindre de cette affaire : devrais-tu être un seul moment, sans rendre grâces au Ciel de m’avoir pour ta femme, et méritais-tu d’épouser une personne comme moi ? VALÈRE.- Qui s’amuse à cueillir des simples, voulez-vous dire ? Il existe une certaine ressemblance entre cette conclusion et le début de la pièce, puisque Sganarelle, dans la scène 1, croyait l'emporter sur Martine grâce à la violence, alors qu'en réalité le mensonge de sa femme allait déterminer son destin. 1694). Changer ). Un homme qui me réduit à l’hôpital, un débauché, un traître qui me mange tout ce que j’ai ? [i] Mon petit bouchon : expression tendre que Sganarelle adresse à Isabelle dans L’École des maris (II, 9, v. 769). MARTINE.- Enfin qui ne laisse aucun meuble dans toute la maison. LUCAS.- Par ma figué [37] Par ma figué : par ma foi. Texte au format PDF Télécharger. morguenne, laissez-nous faire, s’il ne tient qu’à battre, la vache est à nous [25] La vache est à nous : expression familière équivalant à la tournure : "l’affaire est dans le sac." VALÈRE [14] VAR. SGANARELLE.- Si c’est quelque chose, Messieurs, qui dépende de mon petit négoce, je suis tout prêt à vous rendre service. quelque récompense. LUCAS.- Palsanguenne, velà un médecin qui me plaît ; je pense qu’il réussira ; car il est bouffon. MARTINE.- Est-ce à vous, d’y mettre le nez ?

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